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mercredi 2 novembre 2016

Le Marais entre jour et nuit rue Perrée

Promenons-nous dans le quartier du Marais...

Pourquoi le Marais ?
Parce que, comme son nom l'indique, le quartier était initialement une zone de marécages.
Occupé par des confréries religieuses (dont l'Ordre du Temple) depuis le XIIème siècle, le Marais fait partie des plus vieux quartiers de Paris construits sur la Rive Droite de la Seine.

Choisi dès le XVIème siècle par l'élite bourgeoise parisienne, le Marais fut déserté progressivement jusqu'à la Révolution Française pour laisser la place aux artisans et aux maîtres d'oeuvres qui aménagèrent des ateliers dans les cours intérieures.

Lors de ses grands travaux, Haussmann n'eut le temps de détruire le Marais, ce qui n'empêcha pas le quartier de changer. Beaucoup d'immeubles furent détruits jusqu'aux années 1960, jusqu'à ce que André Malraux se dresse contre la destruction de son Paris d'antan... Il créa un programme de sauvegarde et de préservation du Marais permettant la conservation de ce lieu historique.

André Malraux - 1931 - Archives AN

Le 23 Juillet 1962, à l'Assemblée Nationale, il prononça ces mots :
« La restauration concilie deux impératifs qui pouvaient paraître jusque-là opposés : conserver notre patrimoine architectural et historique et améliorer les conditions de vie et de travail des Français. »


Continuant ma promenade, je me dirige dans le Nord du Marais, tout près de la place de la République.
Je me dirige dans les environs de la rue du Temple, de la rue Spuller... Et dire qu'en ces environs se trouve l'une des histoires les plus importantes de la fin de la Royauté.
Saviez-vous que ces rues faisaient partie de terres appartenant à l'ancienne maison du Temple ?
Ces lieux constituaient l'enclos du Temple, une place où logeait la plus grande commanderie Templière de France ainsi que le siège de sa banque.

En flânant, je me dirige dans la rue Perrée, rue qui date de 1809 (elle fut ouverte après la destruction de la maison des Templiers en 1726) et qui porte le nom d'un marin français, contre-amiral à l'époque de Napoléon Ier, Jean-Baptiste Perrée surnommé l'Intrépide (1763-1800).

Mon attention s'est alors portée sur une illustration sculptée sur la façade d'un immeuble, le n°18.


Le bâtiment fut érigé en 1908 par les architectes Raymond Barbaud et Edouard Bauhain.
Le bas-relief présent en façade fut lui imaginé par Jules-Louis Rispal (médaillé d'or au salon des artistes français en 1902.

Haut des 5 étages de l'immeuble, l'ensemble forme l'illustration caractéristique du style architectural de la Belle Epoque.


A mi-hauteur de la façade, un cadran solaire (qui fonctionne !) encadré en haut et en bas par des allégories du temps.

Le cadran solaire

En haut : une jeune femme nue se tient allongée sous un drapé gonflé par le vent en dessous d'un nuage et d'un levé de soleil. Elle représente l'Aurore du jour.

L'Aurore

En bas : une jeune femme qui elle rabat ce drapé sur elle même. Elle représente la nuit tombante.

Le Crépuscule

En fait, cette dernière n'est autre qu'un autoportrait du sculpteur déguisé en femme.

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