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vendredi 16 septembre 2016

Le marronnier du Jardins des Tuileries

Il s’est passé beaucoup d’évènements autour de l’ancienne résidence royale devenue aujourd’hui un, voire, le musée le plus prestigieux au monde.

Le Louvre vu du Jardin des Tuileries (Aile Richelieu)

Le jardin des Tuileries, ancien parc royal, a connu son château construit pour Catherine de Médicis brûlé en mai 1871 par les Communards.


On connaît aussi ses histoires de fantômes et ses histoires quelques peu outrageantes.

Mais avez-vous remarqué tous ces marronniers dans le jardin ?


Eux aussi ont une histoire fascinante. L’un d’eux est entré dans la légende.

L’un de ces marronniers, planté il y a fort longtemps, fut choisi pour accueillir la dépouille de deux gardes suisses tombés en défendant la famille royale le 10 Août 1792.

Emplacement du marronnier où furent enterrés les gardes suisses

Les gardes suisses furent appelés à l’époque dans de nombreux pays d’Europe, dont en France où les évènements de la Révolution font rage.

Nombre de gardes français royaux furent soupçonnés de faire partie de ce mouvement. Les troupes françaises se font plus rares, ou du moins, deviennent insuffisantes face aux soulèvements répétés du peuple.

Le chaos grandissant dans Paris, le Roi se dut de protéger son pays, son peuple mais également la famille royale et la Cour qui étaient en danger.

Au printemps suivant l’enterrement des gardes suisses, le marronnier sous lequel ils reposaient était particulièrement en avance par rapport à ses voisins. Ce fut le premier arbre à être recouvert de feuilles cette année-là, puis, les années suivantes.

On baptisa cet arbre « l’arbre des suisses ». On lui conféra une fonction particulière : un arbre royaliste. Il devint alors progressivement un symbole de royauté et lieu de pèlerinage pour tous les nostalgiques de l’Ancien Régime.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là !

Est-ce que la date du 20 Mars 1811 vous dit quelque chose ?

C’est le jour de naissance de Bonaparte, Napoléon II, fils de Napoléon Ier.

Ce jour-là, le marronnier fut le seul en fleur.

Ce fut également le cas le 20 Mars 1815, jour du retour de Napoléon Ier du Golfe Juan, marquant le début de la période des Cent-Jours de l’Empereur.

Voyant un quelconque signe divin dans ces fleuraisons, on renomma l’arbre le « marronnier du 20 Mars ».

Les bonapartistes vouèrent également un culte à cet arbre.


Chaque 20 Mars, ceux-ci se réunissaient autour de l’arbre jusqu’à sa mort en 1911 (certains continuent ce rituel).

Je suppose que la souche de l’arbre était par ici à en croire le dénivelé du terrain et les dalles (qui n’ont peut-être rien à voir ?) apposées au sol…



D’ailleurs, peut-être connaissez-vous le terme de marronnier ?

Il vient de l’histoire de cet arbre.

Un marronnier désigne, dans le milieu du journalisme, un sujet qui est abordé chaque année à la même période.

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