A gauche, la Mairie du Ier arrondissement de
Paris, à droite, l’église Saint-Germain l’Auxerrois (celle qui sonna le début
de la Saint-Barthélémy).
Ce qui m’intéresse c’est cette tour étrange et ses horloges.
En réalité, ce beffroi de 38 mètres de hauteur fait partie
de la mairie. Mais alors qu’est-ce que c’est ?
Il fut construit en 1858 grâce aux plans d’un certain Théodore Ballu (architecte, celui qui avait lui-même dirigé la rénovation de la Tour Saint-Jacques quelques années auparavant) établissant la tour sur 4 niveaux.
Les deux premiers niveaux ont un plan carré, les hauteurs
sont égales. Les horloges se trouvent d’ailleurs au deuxième niveau.
Mais, attendez… ce ne sont pas toutes les trois des horloges !
Mais, attendez… ce ne sont pas toutes les trois des horloges !
La première, située sur la face Nord correspond à la
température qui va de -40°C à +40°C.
Sur la façade Sud, on observe un baromètre.
Sur la façade centrale dirigée à l’Ouest, une horloge qui a
été illustrée par les signes du zodiaque.
La seule façade non visite depuis la place du Louvre, celle
de l’Est est en fait pourvue d’une tourelle qui prend naissance au deuxième
étage. A l’intérieur, du deuxième étage, on accède à un escalier à vis incrusté
dans cette tourelle visible depuis l’arrière du beffroi, permettant d’accéder à
la plate-forme à balustrade.
Au dernier étage du campanile-beffroi ?
Des cloches… 38 !!! Cette tour fort esthétique contient
38 carillons ! On dit que c’est un des meilleurs de France, un des plus
complets de l’hexagone. Elles furent installées en 1884 et restèrent en « service »
jusqu’en 1975.
C’est ici, à Paris, au pied du Louvre… mais tout n’est pas
raté. On peut toujours entendre le doux son de ces carillons aux gammes
chromatiques diverses (trois différentes).
Venez y faire un tour, un mercredi à 13h30. Il parait que le
« carillonneur », plutôt pianiste et compositeur, y réalise un
concert toutes les semaines à heure régulière.
Voici la seule vidéo trouvée sur sa musique mais en vrai, l'improvisation est souvent plus belle :-)
Pour la petite histoire, ce grand-maître, roi du carillon, n’est
autre que Renaud Gagneux. Il eu la chance de rencontrer Paul Nicolas (l’ancien
carillonneur attitré du lieu) qui animait le lieu avec des concerts à la belle
saison. Cherchant un successeur, il céda sa place à Renaud Gagneux en 1970. Le
système jusqu’alors automatique, est devenu informatisé en 2000 suite à une
restauration des cloches.
Basé sur des transcriptions des clavecinistes du XVIIIème
siècle, il joue également en improvisant sur des musiques populaires ou des
musiques écrites spécialement pour son instrument (nous en retenons les noms de
Maurice Ohana et Philippe Hersant).
Il aime l’idée de partager gratuitement la musique. Les gens
sont libres d’écouter et de s’installer ou de repartir tout simplement, ce
système permet de n’imposer aucun choix à l’auditeur si ce n’est son propre
choix.
Pour en savoir plus, le lien de la Mairie du 1er arrondissement.
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