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mardi 21 juin 2016

Un trésor dans la Mouff'

Le numéro 53 de la rue Mouffetard a été témoin d’une histoire qui ferait rêver plus d’un pirate.

L’ancienne bâtisse qui était présente à cet emplacement fut démolie en 1938.

le n°53, rue Mouffetard actuel - Paris 5e arr

Lors de la démolition, un terrassier espagnol, Monsieur Flaminio Morès, oeuvrant en ce sens, donne le coup de pioche qui changea sa vie.

Un jour, lors de son travail habituel, il est chargé de démolir un des murs du premier étage.  Il découvrit des sortes de médailles enveloppées dans un vulgaire papier tombèrent de la cloison.

Après s’être réparti le butin qu’ils avaient pris pour de vulgaires jetons de cuivres (que beaucoup avaient récupérer dans le but d’amuser leurs enfants), le doute s’empara de Morès.

Il prit le chemin d’une bijouterie dans le but de faire expertiser ces jetons. Il s’avéra que ces médailles étaient en définitive des pièces d’or à l’effigie du roi Louis XV datant des années 1718 à 1753…
3351 pièces d’or estimées à 16 million de francs ! Un vrai trésor !!

Ce « butin » non attendu aurait appartenu à un écuyer répondant au nom de Louis Nivelle qui exerçait les fonctions de conseiller et secrétaire du roi (qui côtoyait également les Convulsionnaires). On aurait perdu toute trace de vie de Nivelle à partir de 1757.

Joint à ce trésor, un chiffon sur lequel était inscrit qu’il léguait le tout à sa fille Anne-Louise Nivelle… décédée depuis bien longtemps.

Selon l’Article 716 du Code Civil, la propriété du Trésor appartient à celui qui le trouvera dans son propre fonds. Si le trésor est trouvé dans le fonds d'autrui, il appartient par moitié à celui qui l'a découvert et par moitié au propriétaire du fonds (avis aux amateurs de chasse au trésor et autres pratiquant de « fouilles » au détecteur de métaux).

Malgré que les ayant-droits furent retrouvés par l’Etat, l’argent fut partagé à part égale entre l’ouvrier chanceux et, non pas la famille, mais le Trésor Public (le propriétaire était la Ville de Paris).

Ce trésor fut revu pour la dernière fois dans la très prestigieuse Maison Drouot, l’hôtel des ventes pratiquant des enchères sur des « pièces » de qualité.

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