Nous nous situons à la fin du XVIIIème siècle.
Les produits servis sont des produits parfaitement frais, ce
qui permet d’obtenir des plats de grande qualité. Le menu est composé de plats
dont la truffe semble être la reine.
Un homonyme voulant profiter de la notoriété du restaurant s’installe
non loin de là.
Pour éviter toute confusion, Monsieur Véfour change le nom
de son enseigne pour le Grand Véfour.
En 1823, l’affaire est rachetée par Louis Boissier, son ami
proche. Il maintient la qualité du service et des plats et donc, sa bonne
réputation.
En 1827, l’affaire marchant extrêmement bien, il cède le
restaurant aux frères Hamel qui maintiennent eux aussi le cap malgré la
constante diminution de fréquentation du Palais-Royal.
En 1840, le restaurant atteint son apogée, faisant de l’ombre
à ses concurrents (et voisins) Véry et les Frères Provençaux.
Les déjeuners du Grand Véfour jouissent de la meilleure réputation
de tout Paris.
Durant le Second Empire, son succès lui doit la visite
régulière des grands hommes des mondes politique et artistique. On y croise Mac
Mahon, Victor Hugo, Lamartine, George Sand, le prince de Joinville et même
Joséphine et … Bonaparte (une plaque se trouve à sa place) !
Pendant la Belle Epoque, le restaurant connaît le déclin de
sa si belle histoire. La population parisienne se désintéresse du Palais-Royal
au profit d’autres quartiers plus « en vogue », plus animés.
En 1905, on retrouve le Grand Véfour comme jamais vu
auparavant : les étages sont fermés, seul subsiste le rez-de-chaussée, si
peu fréquenté qu’il pourrait être assimilé au « troquet du coin ».
Il s’appelle maintenant simplement le Véfour. On annonce
alors sa fermeture ce qui créé une vive réaction de la part des plus grands
chroniqueurs gastronomiques.
Finalement, le café est vendu en 1907 puis revendu,
re-revendu, … jusqu’en 1944, période de la Libération de Paris. Son bail est
repris par Louis Vaudable.
Si vous ne connaissez pas ce nom, il n’est autre que le
propriétaire, un génie, du célèbre Maxim’s.
Il décide de rattacher le Véfour au restaurant de la rue
Royale. Il fait appel à Colette de Jouvenel afin d’attirer le Tout-Paris qui a
trouvé refuge depuis longtemps sur les boulevards plus animés.
Le chef Raymond Olivier reprend l’affaire restaurée par
Vaudable et apporte tout de même quelques modifications dans les petits
détails. Il ouvre les portes du restaurant en 1848.
Il concocte une nouvelle carte basée sur les plats de sa
région d’origine, le Sud-Ouest. Au menu, des plats anciens, oubliés de tous,
revisités aux goûts de l’époque.
Face à cette nouvelle cuisine, on voit apparaitre rapidement
de nombreux clients, rapidement fidèles au lieu. Ses clients ? Des grands
de la littérature, du monde politique comme Jean Cocteau, Jean Marais,
Jean-Paul Sartre, Colette.
Plus tard, Raymond Olivier s’associe à Catherine Langeais
dans un projet d’émissions télévisées qui leur permet de se construire une
notoriété mondiale.
Une petite vidéo archive sur le site de l'Ina et plein d'autres... souhaitant rester dans le thème de la culture, j'ai choisi la recette de l'Alouette qui a perdu sa tête !
Les salons dorés de Raymond Olivier attirent les plus grands
pendant ses 30 années de service.
Le 9 Décembre 1983, il porte le titre de Monument Historique.
Le 23 Décembre 1983, un attentat à la bombe endommage le
cadre du Véfour.
Parmi la dizaine de blessés, Maurice et Françoise Rudetzki,
décident par la suite de fonder l’association SOS Attentat.
Fatigué et âgé, Taittinger devient son successeur. Il se
donne la mission de sauvegarder le patrimoine de l’Hôtellerie de luxe de Paris.
Il fut ensuite repris par le Groupe du Louvre et Guy Martin
depuis 2011, propriétaire et chef du restaurant gastronomique classé 2 étoiles.
Si l’on ne connait pas encore les restaurants gastronomiques,
après avoir vu leur carte, on ne peut avoir qu’une seule envie… s’aventurer
dans le Grand Véfour et encore plus quand on sait que c’est le plus vieux restaurant
de Paris encore en service depuis sa création au XVIIème siècle !
Leur site internet... pour en découvrir d'avantage et de quoi vous mettre l'eau à la bouche...
Pour réserver via le site des restaurants de haute gastronomie |
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