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mercredi 4 mai 2016

Le Grand Véfour (partie 1/2)

Son origine remonte au XVIIème siècle lorsque Richelieu, souhaitant se rapprocher du domicile d’Anne d’Autriche (au Louvre), fit construire le Palais-Cardinal (à l’emplacement de l’actuel Palais-Royal).


A sa mort, le palais est légué à Louis XIII puis Philippe d’Orléans. Le fils de ce dernier (Philippe d'Orléans II), régent en 1715, modifie les jardins et permet au public d’y accéder.
Philippe d’Orléans (II), fin gastronome et amateur de cuisine française organise des soupers en toute intimité en prenant soin de choisir ses invités. C’est à cette époque que l’on associe raffinement avec l’opulence dans les milieux bourgeois.

Il fait installer des baraquements permettant aux visiteurs « de bon goût » de se restaurer : on y déguste plats et boissons à la mode.

En 1781, Louis-Philippe d’Orléans est le nouvel acquéreur. A court d’argent, il a l’idée de rénover les lieux et réaménager les galeries du parc dans le but de les louer à des commerçants. Le Palais-Royal détrône le Marais qui était le quartier attirant le plus de monde.
Soixante pavillons sont édifiés : les rez-de-chaussée seront attribués aux commerçants et les étages aux commerçants et parisiens souhaitant s’y installer.

Le 4 Mars 1782, Monsieur Aubertot, un limonadier de métier, décide de louer un de ces pavillons en construction.

Il prend sélectionne le lieu avec beaucoup d’attention et trouve le meilleur emplacement possible : en face du Théâtre des Petits Comédiens du Comte de Beaujolais.

En 1784, il ouvre le Café de Chartres.


Il nomma ainsi le café afin d'honorer la mémoire du fils de celui qui a conçu les passages du Palais-Royal (respectivement le Duc de Chartres fils de Louis d'Orléans).

En 1787, le duc d’Orléans, Louis Philippe (dit Philippe Egalité) saisi par des difficultés financières se voit contraint de vendre le pavillon à Jean-Baptiste Fontaine qui rachète également le commerce du limonadier. Le malheureux, locataire, se voit déménager dans une misérable chambrette sous les combles.

Au café, au milieu d’une clientèle huppée, on parle principalement politique, les idées pré-révolutionnaires y émergent.

Les affaires de Louis-Philippe Joseph d’Orléans fructifient de nouveau.
Il créé en ces galeries une véritable place pleine d’animation : théâtre, cafés mais se situent également à proximité des maisons de jeux, des cabinets « particuliers » et les premiers grands restaurants qui donnèrent naissance à la grande mode de la fourchette (le tout premier restaurant parisien fut tenu par un certain Boulanger, en 1765, rue des Poulies).

En 1791, période trouble, il demande à installer une tente dans les jardins afin d’abriter sa clientèle.

En 1820, un homme âgé de 36 ans, Jean Véfour, achète la maison où se situe le café de Chartres.
Il souhaite en faire un établissement prestigieux, plus que son voisin Véry. Pour ce faire, il aménage le restaurant sur 3 niveau avec une cuisine sur chacun d’entre eux.


Il y fait aménager un décor d’exception qui rend le lieu si somptueux.


On y sert une cuisine de si bonne qualité qu’elle permettra au restaurant de bâtir sa très bonne réputation permettant la longévité de l’établissement.
Son histoire étant longue entre les soucis financiers, attentat, … je ne manquerai pas d’en reparler bientôt…

Aujourd'hui, c’est un haut lieu de la gastronomie française. Le restaurant contente toujours les papilles de ses clients.


L’établissement est entre les mains de son chef cuisinier Guy Martin également directeur du restaurant.

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