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dimanche 22 mai 2016

Colonne Médicis, une inconnue toujours debout

En se promenant du côté de Châtelet-les-Halles on aperçoit au loin, un bâtiment doté d’un dôme qui réfléchit la lumière, c’est la Bourse de Commerce. A côté, une colonne un peu étrange, avec en son sommet une forme sphérique et une antenne, c’est la Colonne de Médicis.


Nous savons qu’avant la Bourse de Commerce existait entre autres choses, un hôtel, l’Hôtel de Soisson ayant appartenu à Jean II de Nesles. Il fut offert, vendu, hérité… pour arriver jusqu’en 1498 à l’époque de Louis, duc d’Orléans et de Touraine (c’est son frère de Charles VI qui lui en fit cadeau). L’hôtel fut alors partagé en deux parties : d’un côté le couvent des filles repenties et de l’autre une partie départagée encore en deux pour des hôtels particuliers.

C’est en 1572, lorsque Catherine de Médicis décide de déménager du Château des Tuileries, que celle-ci s’installe dans un nouvel hôtel non loin de là, dans l’hôtel d’Albret que l’histoire de cette colonne commence.

De tous les hôtels présents dans le quartier à cette époque, peu ont subsisté à cause des aménagements des rues, jugées trop étroites quelques siècles plus tard.

Il reste néanmoins cette colonne, le seul vestige restant de l’hôtel construit par Catherine de Médicis en 1572. Haute de 31 mètres, elle fut érigée par son astrologue Cosmo Ruggieri (qui exerçait une grande influence sur la reine).

On peut y trouver une inscription latine sur sa base :


La base de la tour est un travail remarquable effectué par John Hege Aedium en collaboration avec l’architecte Bullant édifié en l’an 1572 puis l’édifice a été détruit en 1749 pour le marché des céréales au profit de ses citoyens, et le marché des bijoux et « Aediles » instauré au printemps.

(Veuillez m’excuser pour cette traduction assez aléatoire. J’ai tenté de traduire autant que j’ai pu avec mes connaissances, les traductions proposées, mon dictionnaire et mes souvenirs.)

Catherine et Cosimo montaient régulièrement pour admirer et étudier le ciel mais surtout pour réciter des incantations magiques et lire leur avenir dans les astres.

A l’intérieur de la colonne se situe un escalier en colimaçon de 147 marches menant à un cabinet supérieur, le cabinet de l’astrologue.

Les marches de cet escalier étaient autrefois composées de verrières. Elles ont aujourd’hui disparues, seule reste la charpente métallique de l’escalier.

On explique difficilement sa fonction précise, on sait juste qu’à chaque angle du chapiteau de la tour sont indiqués les points cardinaux.

A partir de 1615, à la mort de Ruggieri, la tour fut laissée à l’abandon, la laissant en ruines.

L’hôtel fut transformé en tripot où de nombreux joueurs se retrouvaient pour s’adonner aux plaisirs du jeu comme celui du Pharaon ou du Lansquenet avant d’être démoli en 1748.

En 1750, la ville de Paris devint l’heureuse propriétaire de cette colonne sans fonction fondamentale pour installer une fontaine et un cadran solaire.


Une légende raconte que durant les soirs d’orage on pourrait apercevoir une silhouette noire (ressemblant à Ruggieri) sous la lumière des éclairs au niveau de la structure de l’escalier…

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