Nous savons qu’avant la Bourse de Commerce existait entre
autres choses, un hôtel, l’Hôtel de Soisson ayant appartenu à Jean II de
Nesles. Il fut offert, vendu, hérité… pour arriver jusqu’en 1498 à l’époque
de Louis, duc d’Orléans et de Touraine (c’est son frère de Charles VI qui lui en
fit cadeau). L’hôtel fut alors partagé en deux parties : d’un côté le
couvent des filles repenties et de l’autre une partie départagée encore en deux
pour des hôtels particuliers.
C’est en 1572, lorsque Catherine de Médicis décide de
déménager du Château des Tuileries, que celle-ci s’installe dans un nouvel
hôtel non loin de là, dans l’hôtel d’Albret que l’histoire de cette colonne
commence.
De tous les hôtels présents dans le quartier à cette époque,
peu ont subsisté à cause des aménagements des rues, jugées trop étroites quelques
siècles plus tard.
Il reste néanmoins cette colonne, le seul vestige restant de
l’hôtel construit par Catherine de Médicis en 1572. Haute de 31 mètres, elle
fut érigée par son astrologue Cosmo Ruggieri (qui exerçait une grande influence
sur la reine).
On peut y trouver une inscription latine sur sa base :
La base de la tour est un travail remarquable effectué par
John Hege Aedium en collaboration avec l’architecte Bullant édifié en l’an 1572
puis l’édifice a été détruit en 1749 pour le marché des céréales au profit de
ses citoyens, et le marché des bijoux et « Aediles » instauré au
printemps.
(Veuillez m’excuser pour cette traduction assez aléatoire. J’ai
tenté de traduire autant que j’ai pu avec mes connaissances, les traductions
proposées, mon dictionnaire et mes souvenirs.)
Catherine et Cosimo montaient régulièrement pour admirer et
étudier le ciel mais surtout pour réciter des incantations magiques et lire
leur avenir dans les astres.
A l’intérieur de la colonne se situe un escalier en
colimaçon de 147 marches menant à un cabinet supérieur, le cabinet de l’astrologue.
Les marches de cet escalier étaient autrefois composées de
verrières. Elles ont aujourd’hui disparues, seule reste la charpente métallique
de l’escalier.
On explique difficilement sa fonction précise, on sait juste
qu’à chaque angle du chapiteau de la tour sont indiqués les points cardinaux.
A partir de 1615, à la mort de Ruggieri, la tour fut laissée
à l’abandon, la laissant en ruines.
L’hôtel fut transformé en tripot où de nombreux joueurs se
retrouvaient pour s’adonner aux plaisirs du jeu comme celui du Pharaon ou du
Lansquenet avant d’être démoli en 1748.
En 1750, la ville de Paris devint l’heureuse propriétaire de
cette colonne sans fonction fondamentale pour installer une fontaine et un
cadran solaire.
Une légende raconte que durant les soirs d’orage on pourrait
apercevoir une silhouette noire (ressemblant à Ruggieri) sous la lumière des
éclairs au niveau de la structure de l’escalier…
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