COMMENT CA vous ne l’avez jamais vue ?
Elle est dans une rue proche du métro Courcelles, mais pour cela,
il faut vouloir s’aventurer dans cette belle partie du VIIIème arrondissement.
Cette maison aux allures d’ambassade de Chine n’est en fait
que la maison du feu Monsieur Ching Tsai Loo.
Arrivé à l’âge de 22 ans à Paris pour y étudier, Mr Loo est
issu, on ne sait pas vraiment, certains parlent d’une bonne famille, tandis que
d’autres le rattachent à une famille modeste de tisseurs de soie. Il était
assez discret sur ses origines.
Il s’installe tout d’abord place de la Madeleine et se
spécialise dans le commerce d’antiquités orientales, où il travaille pour le
compte d’un patron chinois qui réinvestit les bénéfices dans ses activités
politiques en Chine.
Il est apprécié de la clientèle parisienne et ouvre en 1908
son propre magasin rue Taitbout. Il devient le meilleur dans son domaine, la
référence des collectionneurs et des conservateurs de musée du monde entier.
Faisant d’énormes bénéfices, il ouvre une succursale à Londres.
La guerre éclate, nous sommes en 1914. Afin de retourner en
Chine, il est contraint de passer par les Etats-Unis et découvre New York où il
ouvre également une succursale.
En 1922, il achète un hôtel particulier rue de Courcelles
qui devient vite trop étroit pour abriter la totalité de ses collections d’art
asiatique.
Il fait alors intervenir un architecte français, Fernand
Bloch, pour y construire l’habitation de ses rêves : une maison chinoise
en plein cœur de Paris. La Pagode fut terminée en 1925.
C’est aujourd’hui une galerie d’art qui porte son nom, la
Galerie CT Loo et Cie autrement appelée La Pagode ou The Pagoda Paris. Cette
galerie a aujourd’hui une renommée internationale.
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