Je m’intéresse aujourd’hui à Gérard Labrunie plus connu sous
le nom de Gérard de Nerval.
Ecrivain et poète, au cours de sa vie, dans les années 1830
il commence à évoluer dans le cercle de grands écrivains tels que Victor Hugo
ou encore Alexandre Dumas ou d’artistes tel que le peintre Eugène Devéria.
C’est à cette époque qu’il décide de prendre « de
Nerval » comme nom d’adoption ; nom d’un lieu-dit proche d’un champs
cultivé par son grand-père.
Gérard de Nerval |
Gérard fait partie du Sénacle, un groupe d’intellectuels de
la Comédie Humaine (Honoré de Balzac) puis s’éloigne pour intégrer le
Petit-Sénacle, groupuscule beaucoup moins sérieux que le Sénacle.
Cette déclinaison du groupement d’intellectuels attire vivement
l’attention de la société… surtout des archers du guet qui finirons par arrêter
Gérard parmi d’autres. Ses membres s’amusent, abusent de la boisson, chahutent….
Le 31 Octobre 1837, il aurait créé l’Opéra Comique Piquillo, pourtant, seul Dumas signe l’œuvre…
Le premier rôle est attribué à l’actrice Jenny Colon dont il
tombe éperdument amoureux. Elle serait son idole, la femme parfaite… Malheureusement,
c’est un amour à sens unique.
Depuis son décès, il ne cesse de la voir apparaître dans ses
rêves, il se sent comme hanté par l’actrice, ce qui le déstabilise au plus haut
point.
Le 23 Février 1841, il fait une première crise de folie
durant laquelle il est soigné par Madame Marie de Sainte Colombe.
Il récidive le 21 Mars. Sa folie se manifeste de manière
bien particulière. Chose forte intéressante, on retrouve sur les marches du
Palais-Royal et au café Véry (tout proche du Palais-Royal), un Gérard de Nerval
content de promener son animal. Au bout de la laisse…. Un homard !
Oui, imaginez (si vous le pouvez), un gaillard comme Gérard
de Nerval parcourant fièrement les rues et les cafés de Paris avec le crustacé.
Lors de son achat dans une des boutiques du Palais-Royal, il
s’était justifié de son choix avec aplomb : « J’ai le goût des
homards, qui sont tranquilles, sérieux, savent les secrets de la mer et n’aboient
pas ».
Gérard de Nerval promenant son homard |
Il fut conduit sur Montmartre dans la clinique du Docteur
Blanche, spécialiste des maladies mentales.
On gardera toujours un doute sur sa manière d’adhérer ou
non à la réalité. Sa vie tournera désormais autour d’une quête mêlée de
mysticisme, symbolisme et ésotérisme le poussant à voyager un peu partout dans
le monde.
Il meurt en plein Paris, pendu à des barreaux, dans la rue
de la Vieille-Lanterne (suicide ? meurtre ? victime de sa folie ?).
Sa cérémonie funéraire s’est déroulée dans la cathédrale
Notre-Dame de Paris et repose au cimetière du Père-Lachaise (sa concession lui
a été financée par Théophile Gautier et Arsène Houssaye).
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