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samedi 30 avril 2016

Le Château de Ménilmontant, Saint-Fargeau

Avant le rattachement des communes environnantes, avant le passage de Napoléon III, Paris était une cité plus petite… La ville, ses rues pavés, son agitation…

A l’Ouest, Versailles et quelques villages.

A l’Est, des bois, des petits villages.

L’Est parisien devient prisé par les nobles, les bourgeois et les religieux pour sa tranquillité et sa situation géographique qui éloigne les habitants le plus possible de Versailles, son Roi et sa Cour.

Sur l’un des versants de la colline : Ménilmontant. Ici se situe une vaste forêt qui abrite un château, construit au XVIème siècle. Ce domaine était le plus grand de l’Ouest parisien.

Ancienne Carte de Ménilmontant

En 1695, un certain Michel Robert Le Peletier des Forts acquiert ces terres pour s’y installer avec sa famille. Il est l’ancien intendant des finances et également seigneur d’un domaine situé dans l’Yonne : Saint-Fargeau, ce qui vaudra au futur château le nom de Château de Saint-Fargeau.

A côté de l’ancien château, il décide d’en construire un nouveau (et peut-être détruire l’autre par la même occasion ?).

Il aménage l’immense parc désormais composé de jardins à la française bordés de grandes allées, de bassins alimentés en eau de sources situées à proximité et d’un bois au sommet de la colline.

Plus tard, Louis-Michel Lepeletier, héritier, et sa fille, vendront des parts du parc.
La fille détruira d’ailleurs le dernier château existant du domaine.

Le démantèlement des terres s’accélère dès 1763. 20 ans plus tard, une partie du bois est détruite afin de vendre la matière première à des marchands de bois. On aménage ces terres dans le but d’y installer des exploitations agricoles qu’on loue désormais à des cultivateurs.

En 1808, on installe le cimetière de Belleville sur l’ancien parc du château, des habitations s’y construisent également.

Depuis le 21 Juin 2007 un centre culturel, Le carré de Baudouin, a également ouvert ses portes au public constitué d’un jardin et de jeux aménagés pour les enfants et les familles du quartier, d’une salle d’exposition, d’un studio photo...

Ce qu’on peut savoir également : les actuelles rues Haxo (pensée à une des fameuses stations de métro « fantômes », du même nom, qui ne vit jamais la lumière du jour, dans le XIXème arrondissement), Télégraphe, Borrégo et Saint-Fargeau suivent le parcours des anciennes allées du parc.

On ne trouve qu’une plaque historique pour témoigner de sa présence passée, rue Pelleport :

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