Il y a fort longtemps déjà, l’Eglise s’était chargée de
faire retrouver le « chemin de la raison » aux donzelles et de les
cacher sûrement en les enfermant dans des couvents…
Tout au long de l’Histoire, nombre de dirigeants ont tenté
d’interdire la prostitution urbaine.
Nous nous retrouvons aujourd’hui au XIIIème
siècle, c’est la période du règne de Louis IX, le dirigeant qui a été le plus
virulent avec ce commerce si spécial. Il tente de faire fermer les maisons de
passe parisiennes (avec l’aide du Parlement) et d’expulser ces filles publiques
hors de Paris.
Certaines prostituées sont connues comme les plus
célèbres : Gila la Boiteuse, Marie la Noire, Florée du Bocage…. Il existe
pas moins de « trente rues chaudes » selon les écrits de Guillot vers
1300.
Celle qui nous intéresse aujourd’hui est une des rues les
mieux placées de la capitale : la rue du Poil-con (puis Poil au con), du moins, c’est comme
cela qu’elle s’appelait à l’époque.
La racine de son appellation viendrait du mot
« poiler » qui signifie au Moyen-Âge « peler ». Inutile de
vous en expliquer le sens complet, vous aurez compris de quoi il retourne.
Rue du Pélican |
Des prostituées avaient élu domicile dans cette petite rue
qui permettait à la fois l’intimité et la tranquillité dont ne bénéficient pas
les grandes artères. Les clients : commerçants, hommes de pouvoir,
infidèles, … peuvent s’y aventurer pour leur bon plaisir sans trop de crainte
d’être vus.
Sous la Révolution Française, afin de signifier à tout Paris
que ces femmes sont expulsées, on la renomme la rue Purgée.
Pour des raisons
qui me sont inconnues, elle prit son nom, plus tard, de rue du Pélican…
pourtant, qui aurait pensé croiser un pélican à Paris ?
... au cimetière du Père Lachaise |
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