Les flagellants : ces bonshommes... surprenants !

Aujourd’hui il paraît que c’est le jour du Seigneur.

La France étant religieuse avant d’être laïque (si, si, c’est un constat historique), j’ai souhaité vous partager un article en lien avec des histoires religieuses et/ou spirituelles.

Je crois que, pour commencer cette série des dimanches, je souhaite partager avec vous l’histoire la plus folle et la plus surprenante dont j’ai eu connaissance à ce jour.

Dans l’Histoire, il existe beaucoup d’histoires loufoques au sein des familles royales qui ont gouverné notre pays (messes noires, invocations et apparitions d’esprits, conduites religieuses suspectes, …), mais Henri III est mon favori !

Je n’ai pas posté cette histoire le 1^er Avril (même si c’est un article qui aurait pu être un bon point de départ à ce blog) de peur que vous ne preniez l’anecdote comme une plaisanterie quelque peu douteuse.

Nous sommes en 1583, le 13 Mars plus exactement. Je ne sais quelle est la raison (la culpabilité ?) de son existence mais Henri III crée la confrérie des flagellants.

C’est un mouvement chrétien qui pensait que la flagellation était la pratique miracle permettant d’expier ses péchés. Les fautes lavées, vous atteigniez, selon eux, la perfection permettant l’accès au Royaume des Cieux après l’Apocalypse.

 Les flagellants participaient à de longues processions dans la rue durant lesquelles ils chantaient d’étranges quantiques tout en se flagellant (ils étaient le plus souvent torse-nu et armés d’un fouet).

                                                                       Crédit photo Alexandre Auclair

On pouvait apercevoir tout naturellement notre roi déguisé, accompagné de ses courtisans, en train de défiler sous la pluie et le regard ébahi de la foule. Cette procession fait scandale, le peuple hue le cortège qui semble soumis à une forme de dévotion étrange et méconnue.

Il faut savoir que cette pratique n’était pas nouvelle mais ô combien choquante, d’autant que l’auto-flagellation et la flagellation a été interdite sous Philippe V, condamnant les pratiquants à la mort.

Cette histoire un peu folle fait malheureusement partie des histoires de notre capitale.

Un jour, si cet article ne vous a pas encore convaincu, vous serez peut-être résolu à penser que l’Histoire peut vraiment prêter à sourire. :-)