Avant le XIVème siècle, il était plus difficile
de circuler la nuit tombée.
Il faut savoir que l’éclairage public fut décidé en 1318 sur
Ordonnance Royale par le Roi de France Philippe V le Long.
Avant cet ordre, il n’existait que deux éclairages dans
Paris : sur la Tour de Nesle et au cimetière des Innocents.
Autant dire qu’il y eu une modification conséquente des
habitudes déplacement et des heures de promenades ont pu évoluer avec cette
décision qui était de mettre en place un dispositif permettant de circuler
ENFIN dans les rues, les routes, les chemins de Paris durant la nuit.
En 1667, Paris met en place un système d’éclairage nouveau.
On installe aux extrêmités et au centre de chaque rue des lanternes à
chandelles (on y trouvait l’inscription « Urbis securitas et nitor » soit sûreté et netteté de la
ville).
A Paris, le réverbère s’installe dans les rues dès 1766. Il
remplace les lanternes à chandelle, offrant un meilleur éclairage.
Au début, ce sont les habitants qui s’occupent de
l’éclairage, désignés pour un an avec des heures précise à bien respecter.
Les habitudes et les besoins changeants (et avec la
multiplication des lampadaires), on vit apparaître, durant la Révolution
Industrielle, le métier de falotier (autrement dit allumeur de réverbère).
Falotier en action |
Mais les allumeurs ont un métier compliqué, malgré que
certains lui confèrent une fonction primordiale comme Emile de la
Bédollière :
« Gardez-vous
d'assimiler l'Allumeur aux parias des autres administrations, au pauvre Cureur
d’égouts, au Balayeur, plus misérable encore ! L'Allumeur, outre sa paie,
reçoit de bonnes étrennes des propriétaires dont l'administration se charge
d'éclairer les maisons ; et, s'il est frugal, s'il possède une femme
laborieuse, il peut éluder l'hôpital, cette antichambre de la tombe pour la
majorité des vieux ouvriers ».
Photographie : Helder Vinagre |
Malgré tout, les falotiers sont soumis à de rudes conditions
de travail : intempéries, horaires….
Il commence le matin par éteindre les réverbères puis se
rend à son bureau à une heure stricte : 6h.
Il se doit d’être ponctuel. Ils sont nombreux à exercer,
aussi, en période de remplacement, ils acceptent de modiques sommes.
Il se doit également de s’occuper de l’entretien des
réverbères (plaques, chapiteaux, porte-mèches) puis peut rentrer chez lui.
Oui, l’allumeur travaille en « coupure ». Le soir
venu, il est tenu d’éclairer les rues (imaginez la pénibilité d’une telle tâche
par temps de pluie, de vents, de neige). Il travaille chaque nuit en effectuant
toujours les mêmes rondes.
Avec l’évolution industrielle et l’arrivée de l’électricité,
la profession s’éteindra progressivement vers 1842 à Paris.
Une dernière chose.
Connaissez-vous l’effet réverbère ?
Photographe : Helder Vinagre |
Si, je suis sûre que vous le connaissez, peut-être même
pratiqué un jour…
Imaginez un ivrogne qui tente de rentrer chez lui mais qui
fait tomber ses clefs par terre. Il ira les chercher sous le lampadaire, l’endroit
le plus éclairé même s’il sait que ses clefs sont dans la pénombre, hors du
halo de lumière…. Ajoutant un peu plus à la confusion.
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