Marqué par son histoire ouvrière, il a fallu loger un grand nombre de
personnes. Il fait partie des arrondissements « sacrifiés »,
constitué de quelques grands ensembles dont les impressionnants Orgues de
Flandre.
Composés de 4 tours : la tour Prélude, la tour Fugue, la
tour Cantate et la tour Sonate, les orgues ont été construits entre 1970 et
1980.
La plus grande, la tour Prélude atteint une hauteur de 123
mètres avec, au total, 19 étages (imaginez la vue que vous pouvez avoir…), ce qui
en fait le plus haut immeuble d’habitation de la capitale !
L’architecte, Martin Schulz Van Treck, a cherché à casser
les codes architecturaux de l’époque.
Il désire y intégrer tout un tas de concepts encore peu
utilisés à cette période. Pour ce faire, il façonne les bâtisses de manière à leur
donner un effet de mouvance, de relation entre les tours, de plein et de vide.
Il casse l’image de la « cité » et créé 4 tours accolées, formant des fûts de différentes hauteurs qui lui valent le nom d’Orgues de Flandre (situés sur l’avenue de Flandre).
Les Orgues de Flandre dans "sa" station de métro la plus proche |
Leurs façades sont dotées de généreux balcons, ce qui fait
que la structure des bâtiments permet de nombreuses perspectives. En effet, quand
on se promène avenue de Flandre, on peut profiter de ces façades peu communes.
Disposées en encorbeillement, elles instaurent une ambiance protectrice et intimiste
dès lors que l’on s’aventure à l’intérieur.
Car oui, Martin Schulz Van Treck s’intéresse également au
parcours du promeneur. Il s’interroge sur l’aménagement d’un parcours qui se
voudrait agréable.
Cet ensemble de logements sociaux (d’une surface de 6 hectares)
avec, en son centre, l’îlot Riquet : 1 hectare d’espace vert protégé de la
rue afin que les enfants puissent jouer, et les parents se promener, en toute
tranquillité.
Depuis son cœur, le décalage constant des étages permet d’éviter
cette sensation d’étouffement que l’on peut connaître ailleurs, au pied des
gratte-ciels.
Dès leur construction, on pense à la vie en communauté. Des
milliers de personnes, de familles vont vivre ici. On installe des équipements
commerciaux, un centre sportif, des écoles des ateliers d’artisans et même une
maison de retraite. Un marché couvert existait également à proximité, à la
place de l’actuel Emmaüs.
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