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mercredi 27 avril 2016

Les Orgues de Flandre - Paris

Le XIXème arrondissement est un « jeune » quartier, qui était encore très populaire il y a peu de temps.

Marqué par son histoire ouvrière, il a fallu loger un grand nombre de personnes. Il fait partie des arrondissements « sacrifiés », constitué de quelques grands ensembles dont les impressionnants Orgues de Flandre.

Composés de 4 tours : la tour Prélude, la tour Fugue, la tour Cantate et la tour Sonate, les orgues ont été construits entre 1970 et 1980.

La plus grande, la tour Prélude atteint une hauteur de 123 mètres avec, au total, 19 étages (imaginez la vue que vous pouvez avoir…), ce qui en fait le plus haut immeuble d’habitation de la capitale !

L’architecte, Martin Schulz Van Treck, a cherché à casser les codes architecturaux de l’époque.

Il désire y intégrer tout un tas de concepts encore peu utilisés à cette période. Pour ce faire, il façonne les bâtisses de manière à leur donner un effet de mouvance, de relation entre les tours, de plein et de vide.

Il casse l’image de la « cité » et créé 4 tours accolées, formant des fûts de différentes hauteurs qui lui valent le nom d’Orgues de Flandre (situés sur l’avenue de Flandre).

Les Orgues de Flandre dans "sa" station de métro la plus proche


Leurs façades sont dotées de généreux balcons, ce qui fait que la structure des bâtiments permet de nombreuses perspectives. En effet, quand on se promène avenue de Flandre, on peut profiter de ces façades peu communes. Disposées en encorbeillement, elles instaurent une ambiance protectrice et intimiste dès lors que l’on s’aventure à l’intérieur.

Car oui, Martin Schulz Van Treck s’intéresse également au parcours du promeneur. Il s’interroge sur l’aménagement d’un parcours qui se voudrait agréable.

Cet ensemble de logements sociaux (d’une surface de 6 hectares) avec, en son centre, l’îlot Riquet : 1 hectare d’espace vert protégé de la rue afin que les enfants puissent jouer, et les parents se promener, en toute tranquillité.

Depuis son cœur, le décalage constant des étages permet d’éviter cette sensation d’étouffement que l’on peut connaître ailleurs, au pied des gratte-ciels.

Dès leur construction, on pense à la vie en communauté. Des milliers de personnes, de familles vont vivre ici. On installe des équipements commerciaux, un centre sportif, des écoles des ateliers d’artisans et même une maison de retraite. Un marché couvert existait également à proximité, à la place de l’actuel Emmaüs.

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