A cette époque, les alentours de Notre-Dame sont encore
comblés de maisons et de ruelles étroites.
Non loin de là, au n°20 de la rue Chanoinesse (anciennement rue
des Marmousets-en-la-Cité), résidait un pâtissier tenant plutôt bien sa propre
affaire.
Il avait bonne réputation tant dans le quartier que dans
tout Paris. Les prêtres de Notre-Dame étaient de fervents clients. On dit même
que le roi Charles V en était friand.
Sa spécialité ? Son célèbre pâté de viande…
humaine !
Bien sûr, rassurez-vous, personne n’était dans la
confidence, hormis son voisin le barbier.
Vers 1384, les deux attenants avaient décider de monter une
affaire ensemble, qui leur semblait plutôt juteuse.
L’un s’occupe de trouver de la chair pendant que l’autre
confectionne les plats.
Pour ce faire, le barbier s’occupait d’égorger de jeunes
étudiants du chapitre de Notre-Dame et dépeçait les dépouilles des pauvres
jeunes. Ils étaient tous étrangers afin d’éviter tout avis de recherche et
ainsi éveiller les soupçons.
A cette période, il était commun d’héberger des étudiants
étrangers dans le quartier de Mouffetard. Quelques étudiants disparaissaient de
temps à autres mais, le quartier étant fréquenté par tout un tas de personnes
déplaisantes et souvent criminelles, on s’expliquait leur disparition par de
mauvaises rencontres qui auraient mal finies.
De son côté, le pâtissier, après avoir récupéré les corps,
préparait les célèbres petits pâtés de viande tant appréciés.
Afin d’être les plus discrets possibles, les deux complices
avaient installé une trappe permettant la communication de leurs caves
respectives, système leur permettant de se transmettre les dépouilles des corps
gisants.
Leur petite affaire resta secrète pendant plus de 3 ans,
jusqu’au jour où un chien, ayant trop attendu son maître bavarois devant le
salon du barbier, se mit à hurler à la mort. Le chien est inconsolable et
indélogeable, ce qui finit par attirer l’attention des badauds et de la
maréchaussée.
Les autorités ne tardent pas à s’introduire chez le barbier.
Ils y sentent une odeur pestilentielle qui provient de la cave. Ils y
découvrent avec horreur ce qui se passe entre le barbier et le pâtissier, deux
êtres devenus maléfiques par leur association ignoble.
Il paraitrait que les prêtres ayant consommé ces pâtés
furent excommuniés et se livrèrent à la mendicité dans le quartier des
Gobelins.
Il faut dire que cette histoire, aussi choquante soit-elle,
fut utilisée par les parents de petits parisiens manquant de discipline, afin
de leur faire peur et les rendre plus sages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire