A Paris on ne peut pas se balader sans prendre le temps de
boire un petit café.
Mais quand est-il arrivé à conquérir nos cœurs de parisiens ?
L’histoire remonterai à la vaine tentative d’un Levantin en
1643.
Il tente d’ouvrir un 1er établissement dans un
passage situé entre la rue Saint-Jacques et le Petit-Pont et vend une boisson qu’il appelle cahove ou cahouet.
Le café n’étant encore que peu connu - il est rapporté le
plus souvent en petite quantité par une poignée de voyageurs – ce commerce
tombe rapidement dans l’oubli.
Le café se trouve un peu plus facilement à Paris en 1660,
même si celui-ci est encore trop rare pour être vendu bon marché.
A partir de 1669, l’ambassadeur du Grand Turc, Suleiman Aga
Mustapha Rocca, s’installe à Paris pour un an. Il devient membre privilégié de la Cour et s’inscrit comme
un élément indispensable dans la vie de la bonne société parisienne.
Grâce à ses soirées sensationnelles, ayant pour thème
principal le café, il réussit à en faire LA boisson à la mode. Il organise de grandes réceptions suivant un modèle bien
établit : on consomme le café dans des tasses en porcelaine servi par des
esclaves s’apparentant à des éphèbes, vêtus de tuniques turques, complétant le
service par la distribution de serviettes en soie brodées de fil d’or.
Le café se démocratise à partir de Février 1672. La 1ère
vente publique de café s’effectue à la Foire Saint-Germain.
On décline le café à partir de 1685. Désormais, cette
boisson que l’on boit de préférence sans sucre, doit être goûtée mélangée au
lait : c’est l’apparition du lait cafeté ou café laité.
Nous devons la tradition du café au petit-déjeuner à notre soleil
national. C’est Louis XIV qui, un matin, eu l’idée de s’aventurer à boire du
café. Convaincu par cette expérience, il fit installer, quelques jours plus
tard dans sa salle de repas, un buffet où chacun peut se ravitailler en café
dès le lever du jour.
A Paris, il existe quelques cafés que l’on ne peut éviter :
J’ai nommé le Procope, 1er café parisien ouvert en
1686 par Francesco Procopio dei Cotelli. Derrière son nom, se cache la noble
histoire du 1er café littéraire et artistique de la capitale. Il fut
fréquenté par Voltaire, Balzac ou encore Victor Hugo et Benjamin Franklin. Il a
abrité également les discussions éclairées des Lumières.
Le café de Flore fut fréquenté par les « têtes d’affiche »
du 20ème siècle. Des soirées philosophiques, des rencontres avec des
historiens, des géographes et des économistes y sont régulièrement organisées.
Les Deux Magots a été lui aussi visité par les mêmes artistes que
le café de Flore mais surtout par les surréalistes du 20ème siècle.
Les cafés sont aujourd’hui des lieux d’échange, de
sociabilité, de travail ou encore des lieux d’évasion où l’on aime y flâner
seul.
Pour vous, une adresse que j’apprécie particulièrement pour
la diversité et la richesse de ses cafés : la Caféothèque.
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